
Est-il possible de partager une vision intégrative de la culture et de la nature? Parle t’on alors de patrimoine bioculturel? Comment le définir ou accompagner sa définition à travers des exemples concrets de paysages, de métiers, d’usages ou d’aménagement du territoire… ?
La prestigieuse université de Coimbra au Portugal a organisé un colloque sur ces sujets les 20 et 21 mai 2025, comprenant de nombreuses tables rondes et ateliers faisant témoigner des universitaires et leurs partenaires proches, issus de nombreux pays d’Europe.
AQUA ! a pu y présenter un travail collectif intitulé « Repenser les moulins à eau historiques en tant qu’infrastructures socio–écologiques pour la gestion des rivières et des paysages », grâce à la présence de Gilles de Selva, propriétaire de moulin dans l’Indre.
Quelques extraits du résumé de la présentation:
« Les rivières, les canaux et les zones humides ne sont pas des espaces « naturels » intacts, mais des environnements dynamiques façonnés par des siècles de systèmes de gestion de l’eau, parmi lesquels les moulins à eau constituent l’un des éléments les plus répandus et les plus durables. »
» Par conséquent, la gestion des paysages de moulins à eau implique de naviguer entre les interactions complexes entre les politiques environnementales, d’aménagement du territoire et du patrimoine, avec des objectifs, des intérêts et des complexités souvent conflictuels. »
« Il est essentiel de reconnaître les moulins à eau comme des infrastructures dynamiques et multifonctionnelles plutôt que comme des sites patrimoniaux statiques afin de libérer tout leur potentiel dans la gestion durable du paysage, tout en respectant les objectifs environnementaux. »